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Les "Mythologies" de Barthes revisitées grâce à des photos d’époque.
Parues en 1957 au Seuil, les "Mythologies" de Roland Barthes reparaissent dans une version illustrée par une centaine de photos que l’auteur avait sous les yeux, gardait en mémoire ou recomposait en rédigeant ses chroniques devenues, elles aussi, mythiques.
Depuis plus de cinquante ans, les "Mythologies" ont eu des centaines de milliers de lecteurs et font partie du patrimoine littéraire. Le volume contient l’intégralité du texte et environ 120 illustrations.
Pourquoi illustrer les "Mythologies" aujourd’hui? D’abord parce que leur objet est très souvent visuel. Quand le célèbre écrivain et sémiologue Roland Barthes (1915-1980) décrit des mythes de la vie quotidienne de la bourgeoisie des années 50 aussi divers que la Citroën DS, le catch, le vin, le visage de Greta Garbo, l’affaire Dominici, l’Abbé Pierre, il part souvent d’images vues dans des magazines ou la presse quotidienne.
"Le parti pris iconographique est d’une grande simplicité et d’une grande exigence: proposer au lecteur le document authentique, c’est-à-dire celui que Roland Barthes avait sous les yeux ou qu’il gardait en mémoire", explique Jacqueline Guittard, maître de conférence à l’Université Picardie Jules Verne, qui a établi cette édition illustrée.
Et, s’il ne se trouvait pas de document identifiable précisément, "de s’en tenir à ceux qu’il aurait pu voir au moment où il rédigeait ses chroniques", ajoute-t-elle. Toutes les images sont en tous cas fidèles à l’époque.
De plus, les chroniques des "Mythologies", écrites mois par mois entre 1954 et 1956, au gré de l’actualité, sont toujours datées deux fois: en premier lieu par l’événement dont elles traitent et en second lieu par la date d’écriture du texte ou celle de sa parution.
("Mythologies" - Roland Barthes - édition illustrée établie par Jacqueline Guittard - Seuil - 252 p. - 39 euros)