Ciao.
LA DS NE MANQUE PAS D’HUMOUR
Comme toutes les grandes dames, la DS ne manque d’humour.
La note précédente évoque son passé sur route et en course. Docu-fiction dont le narrateur est un garçon de 14 ans, elle incite à rappeler une blague relevant des plaisanteries de potaches. Dans les cours des collèges, combien de fois n’avons-nous pas entendu la plaisanterie qui suit ?
Question : qu’est-ce que le comble du mécanicien ?
Réponse : démonter une DS pour s’en faire une ID.
La DS a aussi joué plus finement des rôles qui nous ont fait rire au cinéma.
Dans Fantomas se déchaîne par exemple, l’ennemi public numéro 1 échappe à Fandor (Jean Marais) et au commissaire Juve ((Louis de Funès) en s’envolant dans une DS qui s’élève dans les airs après s’être transformée en avion à réaction. Magnifique hommage à l’aspect futuriste de la voiture. Dans Les aventures de Rabbi Jacob (toujours avec Louis de Funès), la DS joue la voiture bateau. Dans Le Grand restaurant (encore avec Louis de Funès), la DS donne la réplique à l’acteur comique pour réaliser de jolis gags.
Mais dans le registre humoristique, une des plus belles prouesses de la DS reste à mon sens une plaisanterie réussie avec la complicité d'une femme pilote - dont je ne cite pas le nom par discrétion - lors des reconnaissances d’un grand rallye. Les victimes en furent les représentants de la maréchaussée. A cette époque, au cœur des sixties, les cinémomètres n’existaient pas encore. Mais la vitesse était tout de même limitée en agglomération (60 km/h). Il arrivait parfois que les représentants de l’ordre effectuent des contrôles au moyen d’un dispositif assez simple. Ils plaçaient à un intervalle déterminé deux fils ressemblant aux fils aujourd’hui utilisés pour le comptage des véhicules. La voiture déclenchait le chronomètre en passant sur le premier puis sur le deuxième. Le temps passé pour parcourir la distance entre les deux fils permettait de déterminer sa vitesse. Mais lors des reconnaissances d’un rallye, une pilote Citroën pila sur le premier fil pour le faire sauter, puis récidiva sur le second qui subit le même sort sous les roues presque bloquées de la DS 21. La championne fut arrêtée par des gendarmes dépités de voir leur matériel de contrôle détruit. La rallywoman qui ne manquait ni de présence d’esprit ni d’assurance leur déclara qu’elle avait cru voir des serpents sur la route et que c’était pour cette raison qu’elle avait pilé. Que pouvaient faire les gendarmes, sinon la laisser repartir ? La DS 21 redémarra en trombe à l’attaque du parcours de la spéciale.