ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.

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Ciao.
ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni, célèbre créateur de la DS.

[Flaminio Bertoni : C'est des mains de ce sculpteur, promu Chevalier des arts et des lettres par André Malraux, que naquirent ces carrosseries présentes dans nos esprits. Flaminio Bertoni est embauché aux usines d'André Citroën en 1932, où il prend rapidement la direction du service du "Style" de la grande marque automobile, qu'il gardera jusqu'à sa mort en 1964. La grande manifestation du génie de Bertoni a lieu au début du printemps 1933, quand il en sculpte la carrosserie du projet "V". Du "dessin plan", il vient d'inventer le maquettage volumique en trois dimensions. Sa création provoque l'enthousiasme d'André Citroën.]

"Important groupe industriel recherche créateur de forme ayant démontré ses aptitudes à la création.
Écrire au journal qui transmettra."

Cite :
...[1962. Geneviève Opron-Mercier, épouse de Robert Opron, lit dans la presse cette annonce mystérieuse, Elle passe l’annonce à son mari et tout deux sont excités car ils soupçonnent que l’annonce émane de Citroën, une entreprise ou tout styliste, à cette époque, souhaitait travailler.



"Evidemment j’ai écrit avec quelques copains et nous avons été convoqués au quai André Citroën. C’était une fin de matinée, je me souviens très bien, nous avons présenté nos dossiers et le chef du personnel tenait à ce que je voie Bertoni le jour même. Il était en essais sur les pistes de La Ferté. J’ai donc eu rendez-vous à 16 heures, la même journée. Je me suis présenté un petit peu en avance au gardien de la Rue du Théâtre. C’était un environnement noir et crasseux. Il y avait un petit gourbi et, derrière, un local avec une table bancale et deux vieilles chaises, c’est la vérité ! On m’a demandé d’attendre là.
Vers 16 heures une vieille Deuche est arrivée et j’ai vu en sortir un type trempé de sueur et habillé d’un long short, c’était Bertoni ! Il m’a demandé ce que je venais faire ici, je lui ai expliqué que j’avais répondu à une annonce. Il semblait au courant. Il m’a alors demandé ce que je savais faire, j’ai ouvert mon dossier avec mes dessins de voitures Simca.
Il les a foutus à terre et les a regardés avec sa canne et m’a dit qu’ils ne valaient rien du tout. Il a alors donné un violent coup de canne sur le dossier, éparpillant mes dessins sur le sol ! Je n’étais pas du tout d’accord avec ses manières, je le lui ai dit et il s’est mis à ramasser mes dessins et en souriant me dit : vous m’intéressez.
Je lui ai répondu que lui ne m’intéressait pas ! Au revoir. Je suis parti.
Près de trois semaines se passent lorsque je reçois une lettre d’embauche chez Citroën. Je m’étais expliqué avec Bertoni. Il l’avait fait exprès pour juger mon comportement. Un jeu dangereux, lui ai-je dit.
C’était un type très froid, mais en fait un type généreux et bon sous un aspect bourru. Lorsqu’il est mort début 1964, j’ai ressenti un sentiment de profonde injustice parce que c’était probablement l’un des plus grands créateurs au monde et jamais personne n’a pu faire un livre sur ses oeuvres à la hauteur de son talent."



La presque mythique appellation qu’est le Bureau d’ Etudes pour les ingénieurs, forme un contraste aigu avec l’état du bâtiment de la Rue du Théâtre où se situe le coeur innovateur de la majeure partie de Citroën. En 1962, il s’agit d’un bâtiment entièrement rempli, sale et négligé avec des boxes provisoires où des hommes travaillent sur de vieilles planches à dessin et sous un mauvais éclairage. En outre, c’est exigu. Robert Opron devra préparer le déménagement effectué vers les locaux ultra modernes de Vélizy en 1968.
Au cours des trois premiers mois, il est affecté à la division "Méthodes" du Bureau d’Etudes, une approche efficace, en sa qualité de collaborateur nouvellement recruté, pour apprendre à travailler avec des collègues et apprendre la véritable qualité des nouveaux collaborateurs. Durant cette période, Robert Opron ne vit pas une seule fois Bertoni. Ensuite, il devint son assistant, au sein d’une petite équipe composée de Latté, Dargent et de quelques artisans. Bertoni lui donne pour mission de développer une version break de l’Ami 6.
Bien qu’il s’acquitte correctement de la tâche et que le résultat reste entièrement dans le style de l’Ami 6, il racontera par la suite ne pas véritablement apprécier le dessin de l’Ami 6. "L’Ami 6 est trop baroque. En fait c’est un style typiquement Bertoni. J’aime sa Déesse et la Traction, mais les lignes de l’Ami 6 sont trop compliquées."





Un jour nous devions visiter une exposition à Paris. Bertoni conduisait et au feu rouge on s’est arrêtés, une Déesse s’est arrêtée à côté de nous et dedans il y avait une dame qui a abaissé la vitre pour demander à Bertoni qui était de son côté son chemin pour aller à un endroit à côté d’ici, une femme superbe avec un beau chapeau et Bertoni semblait très impressionné. Dans ce cas là Bertoni devenait tout sucre, tout miel et tout sourire… et il lui a parlé et il lui a dit... Nous sommes partis chacun de son côté. Après j’ai dit à Bertoni que je pensais que cette belle dame ne saurait jamais qu’elle avait demandé son chemin au créateur de sa propre voiture. Bertoni ne réagit pas et se borna à rire. Mais il s’agissait d’un instant rare car il était capable de colères extraordinaires, de se mettre à hurler, insulter, et tout casser…



C’est un grand personnage qui a un talent extraordinaire, sculpteur, architecte, un très grand technicien. Il a une très grande fierté et paradoxalement c’est une nature chaleureuse mais très cachée. Il n’hésite pas par exemple à distribuer sa paie de fin d’année à ses cinq meilleurs modeleurs. C’est une oeuvre très ambiguë, à multiple facettes. Il était très attentif. J’aime ses sculptures qui sont évidemment très académiques mais je n’aime pas ses dessins. Il n’aimait pas Le Corbusier et l’art moderne. J’ai visité une fois en compagnie de Bertoni le Musée d’Art Décoratif où sont également conservés desmodèles d’automobiles je lui ai montré les fers à repasser exposés et je lui ai dit que maintenant il était utile de donner beaucoup de force à la forme. Cette période est passée. Nous utilisons de nombreux tissus et matériaux synthétiques, lesquels ne pèsent pratiquement rien, sont légers et spacieux. Ils laissent passer l’humidité et la transpiration et sont chauds. Nous ne sommes plus à l’ère des fers à repasser et des modèles tels que votre Traction. Bertoni est devenu extrêmement méchant lorsque je le lui ai dit !



Bertoni avait mis au point une manière tout à fait particulière de travailler : la sculpture directe et ce qui est très rare directe en plâtre ce en grandeur nature. Il travaillait comme un véritable sculpteur en vraie grandeur en recherchant les défauts dans la lumière et l’ombre afin d’entrevoir l’aspect dynamique sans un important cahier des charges. Bertoni travaillait en outre sur des petits modèles avec de la plastiline. Ce matériau présente l’avantage de rester longtemps moelleux. Par la suite j’ai recouru au plâtre parce qu’il est rapide d’emploi Bertoni trouvait que la forme d’une carrosserie est plus importante que la technique. La technique de la motorisation, la suspension et ainsi de suite doit s’adapter à la forme donnée. Je n’étais pas d’accord avec cela mais Bertoni était un sculpteur tout au fond de lui-même et c’est pourquoi je le comprend. Mais cela témoigne qu’il se produisait une certaine animosité et irritation entre les techniciens et Bertoni.



M. Murattet n’a jamais parlé en ma présence de la création de la 2CV : Bertoni voulait une carrosserie plus traditionnelle. Pierre Boulanger voulait une voiture uniquement pour la technique, aucun styliste ne devait travailler dessus. Elle devait être aussi bon marché que possible. Bertoni avait peu d’affinités avec la 2CV, il n’était pas concerné ou à peine par la mise au point de ce modèle. Bercot était par trop un pur esthète, un poète, un musicien et qui avait véritablement du coeur pour la 2CV. Lors d’un stade bien ultérieur Bertoni dut mettre la dernière main à la forme de la carrosserie de la 2CV mais la forme de base fut entièrement déterminée par les techniciens. Cadiou constituait un intermédiaire entre le successeur de Boulanger, Bercot et Bertoni. Vis à vis de moi Bercot a laissé une fois échapper qu’il trouvait que la 2CV était une sorte de Quasimodo, une brutalité des créateurs. Bercot aimait la musique du piano, il était un ami de Rubenstein et aimait Chopin, un langage parfait, une articulation des mots, c’est un plaisir de l’écouter !




La voiture du siècle c’est sans doute la Déesse et je trouve que la création de Bertoni avec ses techniciens constituait son chef d’oeuvre. L’époque d’or de Bertoni. Mais au fond il était un artiste entièrement baroque qui pour lui-même était très satisfait avec l’Ami 6. Elles ne sont pas nées à la même époque. Bertoni continuait d’être de plus en baroque et élaborait des formes de plus en plus compliquées. Incompréhensible. Je pense que Lefêbvre avait eu une énorme influence sur la stylisation de la Traction et la DS Lefêbvre dessinait les contours de la Traction et nombre des premiers dessins de Bertoni pour la DS présentent les formes baroques et rondes qui à cette époque étaient très à la mode aux Etats-Unis. Ce n’est pas pour rien que la voiture était habituellement surnommée le surnom de rhinocéros. Juste après que Lefêbvre et Cadiou avaient indiqué comment ils voulaient que fut l’avant de la DS les formes véritables de cette voiture virent le jour. Lorsque je suis arrivé pour travailler chez lui je n’ai pas reconnu l’esprit du jour. Je trouve que sa DS constitue une création sublime mais je n’aime pas son Ami. Il n’y a aucune évolution d’inscrite dedans, elle est trop baroque, cette période était passée et je regrette l’aspect aérodynamique.





Il m’arrivait souvent d’aborder, avec Bertoni, des sujets de controverse sur l’art contemporain. Je me souviens particulièrement de cette discussion sur le classique et le moderne. Bertoni s’insurgea contre cette dualité et me précisa sa pensée : "le classique s’oppose au baroque et l’ancien au moderne ou au contemporain. Une oeuvre baroque peut être ancienne ou moderne et bien évidemment le classique également". Il ajouta aussi avec un certain humour que l’on ne peut plus rien retirer à une oeuvre classique et ne plus rien ajouter au style baroque. Ceci n’est pas un jugement de valeur, mais seulement une précision sémantique. Nous n’avons jamais eu de conflit l’un avec l’autre. Au contraire nous nous parlions régulièrement durant notre temps libre et il existait une sorte de respect réciproque. Il disait fréquemment que j’avais d’autres conceptions que lui concernant les carrosseries, d’autres préférences également pour l’art et la culture mais cela ne l’empêchait pas et moi non plus de nous parler. De fait je travaillais parallèlement à lui et j’avais un large espace pour exprimer mes propres idées. C’était une époque glorieuse. Libre, la recherche des formes très libres. C’était très rassurant de travailler avec un maître comme lui, très rassurant parce qu’il avait une telle maîtrise, une telle intelligence, une telle sensibilité de ce qu’il fallait faire. C’était un changement parce qu’il était quelqu’un comme cela… Je considère Bertoni comme mon maître et mon éducateur et c’est un grand privilège.



Un jour nous sommes partis ensemble pour aller au Salon de l’Automobile à Francfort. Bertoni m’a dit : "Allez-y si vous voulez moi je n’y vais pas". La Direction a voulu que je vienne au Salon mais je n’irai pas. Ce n’est pas la peine d’aller voir ce qu’il ne faut pas faire. Il est parti au zoo et est revenu avec des croquis de singes en mouvement. Moi je suis resté très peu de temps au Salon car on s’était donné rendez-vous et je suis allé au Zoo avec lui. J’ai seulement fait acte de présence, histoire d’aller saluer les gens de Citroën. Bertoni aimait crayonner les animaux. Il distribuait de temps à autre ses dessins au Bureau d’Etudes. Bertoni était un artiste travaillant en solo. Il avait indéniablement de grands talents techniques mais il communiquait à peine à cet égard: nombre de techniciens ne lui parlaient pas et ses collaborateurs directs Latté et Dargent craignaient le contact avec lui car il se comportait d’une manière brutale, grossière et vexante. Il était vif, colérique très carré, dur sans nuances et très expressif. Flamboyant également. Latté et Dargent ont sérieusement souffert sous sa direction. Je comprends cela très bien mais au fond c’était un homme avec un coeur d’or. Il était un véritable artiste, un génie. Comme je l’ai vu il faisait penser à un Quasimodo mais il avait pourtant sur avec un charme et un rayonnement énormes s’attacher l’une des plus belles ballerines de l’Opéra de Paris.





Bertoni cherchait un nom pour une voiture un an après mon entrée chez lui. Sur une liste qu’il avait faite je lui proposai la Dauphine. Bertoni me répond "Ah c’est normal d’avoir trouvé ce nom, la Dauphine pour un dauphin !" L’appellation de Dauphine a été impossible à utiliser car elle était déposée par Renault. Mais, dès ce moment, j’ai compris qu’il m’acceptait, que j’étais mis en avant dans ses travaux. Ensuite nous mangions quelquefois ensemble à midi et nous travaillions ensemble à l’atelier tous les soirs. Nous mangions dans un restaurant situé tout près de notre travail. Il adorait la purée aux sardines avec un filet de vinaigre. Il écrasait les sardine dans la purée avec le vinaigre. Moi aussi je trouve cela délicieux, ce n’est pas lui qui m’a initié à cette espèce de brandade, j’adorais cela avant. Nous adorions tous deux les sardines, et en fait on s’est découvert les mêmes goûts culinaires, cela nous a certainement rapprochés. Nous échangions fréquemment des livres, mais au fond nous ne parlions pas souvent de notre travail et des voitures. En fait, il était très cultivé, une personnalité artistique. Je crois qu’il s’agit d’un homme qui n’a pas de rancune et ça c’est très rare, un personnage très intéressant ! J’ai effectué un dessin pour une cheminée à feu ouvert de sa maison à Antony !



Le jour du décès de Bertoni le 7 février 1964 je me le rappelle comme si c’était hier nous fumes tous convoqués par Cadiou et Bercot. Nous étions debout dans l’atelier de Bertoni. L’abattement était grand. Lorsqu’il est mort j’ai ressenti une profonde injustice parce que c’était probablement l’une des plus grands créateurs au monde. Cadiou et Bercot me demandèrent directement de prendre en charge les questions traitées par la division du style. Cadiou me dit littéralement : "Opron vous devez approfondir le travail de Bertoni". Il ne m’a pas dit littéralement : Opron vous devez poursuivre l’oeuvre de Bertoni ! Quelques mois plus tard je fus nommé au poste de responsable de style. Et devenir son successeur n’était pas une charge, c’était une épreuve, une tâche difficile ! En outre j’étais le dernier collaborateur nommé et le plus jeune de tous !]

(Sources : Robert Opron - L'automobile et l'art - Sagitta Productions, Rotterdam 2002)
 [:hello]
 
 
JACQUES
2cv AZA 1963.
C4 Cactus. 2014.
CX PRESTIGE 25 TURBO 2  1988.(vendu).
DS 23 Pallas 1975.(vendu).
Traction Avant 7C 1937.(vendu)
"Mieux vaut vivre ses rêves que rêver sa vie"
http://bleuhorizon.canalblog.com/
http://forumamontres.forumactif.com/index.foru

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Offline carlo

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #1 il: Febbraio 22, 2012, 01:37:08 pm »
Questa testimonianza di Opron mi rende ancora più vivo il carattere, la creatività, la preparazione tecnica e la unicità di questo grande italiano: Flaminio Bertoni. Per questo il mio amore per la Dea cresce sempre di più.
Vive la Deésse
Carlo sito web www.cbs-sailing.it

Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #2 il: Febbraio 22, 2012, 01:52:52 pm »
Merci Jacques pour cette histoire  [(su)] [(su)] [(su)]
"La route doit redevenir pour l'automobiliste, à la fin du XX siècle, ce qu'était le chemin pour le piéton ou le cavalier: un itinéraire que l'on emprunte sans se hâter, pour se distraire et voir la France." (Georges Pompidou)

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Offline giobri

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #3 il: Febbraio 22, 2012, 02:15:32 pm »
... ci vorrebbe un volenteroso traduttore...  :-\ :-\
Giovanni                                           

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Offline Andy LHM

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #4 il: Febbraio 22, 2012, 02:35:20 pm »
... ci vorrebbe un volenteroso traduttore...  :-\ :-\

anche 2 fratellone!!! [(uhmuhm)]

merci Jacques  [:kiss]
 
......il forum siamo noi e ognuno di noi, se ne ha voglia, può fare qualcosa per renderlo migliore.

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Offline ado

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #5 il: Febbraio 22, 2012, 02:58:59 pm »
anche 2 fratellone!!! [(uhmuhm)]

merci Jacques  [:kiss]
 


anche il terzo sarebbe bene accetto....... [:crazy] [:crazy]
Non c'è deserto peggiore che una vita senza amici: l'amicizia moltiplica i beni e ripartisce i mali.

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Offline SPLIFF

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #6 il: Febbraio 22, 2012, 05:53:14 pm »
Ragazzi il francese lo mastico, ma l'italiano purtroppo lo digerisco dalle orecchie, dunque accontentatevi di un Translator ammelliorato...forse il nostro amico Fischer potrà correggere qualche passaggio mal inteso?

 [:hello] [:hello]

Ciao.
INTERVISTA: Robert Opron parla delle sue relazioni con Flaminio Bertoni, celebro creatore del DS.

[Flaminio Bertoni: dalle mani di questo scultore, promosso cavaliere delle arti e delle lettere da parte di André Malraux, che sorsero queste carrozzerie presenti nei nostri spiriti. Flaminio Bertoni è assunto nelle fabbriche di André Citroën nel 1932, dove prende rapidamente la direzione del servizio “dello stile„ della grande marca automobilistica, che conserverà fino alla sua morte nel 1964. La grande manifestazione dell'ingegneria di Bertoni ha luogo all'inizio della primavera 1933, quando ne scolpisce la carrozzeria del progetto “V„. “Del disegno piano„, ha appena inventato il “maquettage volumique” in tre dimensioni. La sua creazione provoca l'entusiasmo di André Citroën.)

“Importando gruppo industriale ricerca creatore di forme che ha dimostrato le sue attitudini alla creazione.
Scrivere al giornale che trasmetterà.„

Citazione:
… (1962. Geneviève Opron-Mercier coniuge di Robert Opron, legge nella stampa quest'avviso misterioso, passa l'avviso al suo marito ed entrambi sono stimolati poiché sospettano che l'avviso emana da Citroën, un'impresa dove qualsiasi stilista, allora, desiderava lavorare.

“Ovviamente ho scritto con alcuni amici e siamo stati convocati al Quai André Citroën. Era una fine di mattina, mi ricordo molto bene, abbiamo presentato le nostre cartelle ed il capo del personale desiderava che incontrassi  Bertoni il giorno stesso. Era in prove sui tracciati della Ferté. Ho dunque avuto appuntamento alle 16 , lo stesso giorno. Mi sono presentato un po in avanzo al custode della via del Teatro. Era un ambiente nero e lercio. C'era un piccolo capannone e, dietro, un locale con una tavola zoppa e due vecchie sedie, è la verità!  Mi hanno chiesto di aspettare li.
Verso le 16 una vecchia 2CV è arrivata ed ho visto uscire un tipo inzuppato di sudore e vestito di un lungo short, era Bertoni! Mi ha chiesto ciò che venivo a fare qui, gli ho spiegato che avevo risposto ad un avviso. Sembrava al corrente. Mi ha allora chiesto ciò che sapevo fare, ho aperto la mia cartella con i miei disegni di automobili Simca.
Li ha sbattuti a terra e li ha osservati con la sua canna e mi ha detto che non valevano nulla. Ha allora dato un colpo violento di canna sulla cartella, che fece diffondere i miei disegni sul suolo! Non ero per niente d'accordo con i suoi modi, gliel'ho detto e si è messo a raccogliere i miei disegni e sorridendo mi dice: mi interessa.
Gli ho risposto che lui non mi interessava! Arrivederci. Sono partito.
Quasi tre settimane avvengono quando ricevo una lettera d'assunzione a Citroën. Mi ero spiegato con Bertoni. Lo aveva fatto espressamente per giudicare il mio comportamento. Un gioco pericoloso, gli disse.
Era un tipo molto freddo, ma un tipo generoso e buono sotto un aspetto burbero. Quando è morto inizio 1964, ho risentito una sensazione d'ingiustizia profonda perché era probabilmente uno dei più grandi creatori al mondo e mai nessuno non ha potuto fare un libro sulle sue opere all'altezza del suo talento.„

La denominazione quasi mitica che è “Bureau d’études pour ingénieurs”, crea un contrasto acuto con lo stato dell'edificio della via del teatro dove si situa il cuore innovatore della parte principale di Citroën. Nel 1962, si tratta di un edificio interamente riempito, sporco e trascurato con box provvisori dove uomini lavorano su vecchi tavoli da disegno e sotto una cattiva illuminazione. Inoltre, è esiguo. Robert Opron dovrà preparare il trasloco effettuato verso i locali ultra moderni di Vélizy nel 1968.
Nel corso dei primi tre mesi, è destinato alla divisione “metodi„ dell'Ufficio studi, un approccio efficace, nella sua qualità di collaboratore recentemente assunto, per apprendere a lavorare con colleghi e valutare la qualità dei nuovi collaboratori. Durante questo periodo, Robert Opron non vive una sola volta Bertoni. In seguito, diventò il suo assistente, nell'ambito di un piccolo gruppo composto da Latté, Dargent e di alcuni artigiani. Bertoni gli dà per missione di sviluppare una versione break dell'Ami 6.
Benché si liberi correttamente dal compito e che il risultato resta interamente nello stile dell'Ami 6, racconterà successivamente non apprezzare veramente il disegno dell'Ami 6. “L'Ami 6 è troppa barocco. In realtà è uno stile tipicamente Bertoni. Amo la sua dea e la trazione, ma le linee dell'Ami 6 sono troppo complicate.„

Un giorno dovevamo visitare un'esposizione a Parigi. Bertoni conduceva ed a un semaforo, una dea si è fermata accanto a noi e dentro c'era una signora che ha abbassato il vetro per chiedere a Bertoni da che  parte  andare ad un posto qui vicino, una donna bellissima con un bello cappello e Bertoni sembrava molto impressionato. In queste circonstanze Bertoni diventava zucchero, miele e tutto sorriso… e gli ha parlato e gli ha detto… Siamo partiti ciascuno da parte sua. Dopo ho detto a Bertoni che pensavo che questa bella signora non avrebbe saputo mai che aveva chiesto il suo cammino al creatore della sua automobile. Bertoni non reagisce e si limitò a ridere. Ma si trattava di un momento raro poiché era capace di rabbie straordinarie, di mettersi ad urlare, insultare, e rompere tutto…

È un grande personaggio che ha un talento straordinario, scultore, architetto, grande tecnico. Ha un grande orgoglio e paradossalmente è una natura calorosa ma molto nascosta. Non esita ad esempio a distribuire la sua retribuzione di fine d'anno ai suoi cinque migliori modellatori. È un'opera molto ambigua, a multiplo aspetti. Era molto attento. Amo le sue sculture che sono ovviamente molto accademiche ma non amo i suoi disegni. Non amava Le Corbusier e l'arte moderna. Ho visitato una volta assieme a Bertoni il museo d'arte decorativa dove sono anche conservati modelli di macchine. Gli ho mostrato i “ferri da stiro” esposti e gli ho detto che adesso era utile dare molto forza alla forma. Questo periodo è passato. Utilizziamo numerosi tessuti e materiali sintetici, che non pesano praticamente nulla, sono leggeri e spaziosi. Lasciano passare l'umidità e la traspirazione e sono caldi. Non siamo più all'era dei “ferri da stiro” e dei modelli come la vostra Traction. Bertoni è diventato estremamente cattivo quando gliel'ho detto!

Bertoni aveva messo a punto un modo completamente particolare di lavorare: la scultura diretta in intonaco, questo in dimensione naturale. Lavorava come un vero scultore a grandezza naturale ricercando i difetti nella luce e l’ombreggia per prevedere l'aspetto dinamico senza un importante capitolato d'oneri. Bertoni lavorava inoltre su piccoli modelli con plastiline. Questo materiale presenta il vantaggio di restare a lungo morbido. Successivamente ho fatto ricorso all'intonaco perché è rapido d'impiego. Bertoni trovava che la forma di una carrozzeria è più importante della tecnica. La tecnica della motorizzazione, le sospensione e così via devono adattarsi alla forma data. Non ero d'accordo con ciò ma Bertoni era un scultore tutto in fondo a sé stesso, ed è per questo che lo capisco. Ma ciò testimonia che si produceva una certa animosità ed irritazione tra i tecnici e Bertoni.

Il Sig. Murattet non ha mai parlato in mia presenza della creazione della 2CV: Bertoni voleva una carrozzeria più tradizionale. Pierre Boulanger voleva un'automobile soltanto per la tecnica, nessuno stilista doveva lavorarci sopra. Doveva essere così il più buon mercato possibile. Bertoni aveva poche affinità con la 2CV, non era interessato o pochissimo dalla messa a punto di questo modello. Bercot era un esteta puro, un poeta, un musicista e che aveva veramente del cuore per la 2CV. In occasione della fase finale, Bertoni debbe mettere l'ultima mano alla forma della carrozzeria della 2CV ma la forma di base fu interamente determinata dai tecnici. Cadiou costituiva un intermediario tra il successore di Boulanger, Bercot e Bertoni. Riguardo a me Bercot ha lasciato una volta sfuggire che trovava che la 2CV era un tipo di Quasimodo, una brutalità dei creatori. Bercot amava la musica del piano, era un amico di Rubenstein e amava Chopin, un linguaggio perfetto, un'articolazione delle parole, è un piacere  ascoltarlo!


L'automobile del secolo è certamente la Dea e trovo che la creazione di Bertoni con i suoi tecnici costituiva il suo capo d'opera. L'epoca d'oro di Bertoni. Ma in sotterraneo era un artista interamente barocco che per sé stesso era molto soddisfatto con l'Ami 6. Non sono nate alla stessa epoca. Bertoni continuava ad essere sempre più barocco ed elaborava forme sempre più complicate. Incomprensibile. Penso che Lefêbvre avesse esercitato un'influenza enorme sulla stilizazzione della Traction e la DS, Lefêbvre disegnava i contorni della Traction e molti dei primi disegni di Bertoni per la DS presentavano le forme barocche e rotonde che a quell'epoca erano molto alla modo negli Stati Uniti. Non è per nulla che l'automobile (DS) era di solito chiamata il soprannome di rinoceronte. Appena dopo che Lefêbvre e Cadiou avevano indicato come volevano che fosse il muso della DS le forme vere di quest'automobile apparirono. Quando sono arrivato per lavorare da lui non ho riconosciuto lo spirito del giorno. Trovo che la sua DS costituisce una creazione sublime ma non amo l’Ami 6. Non c'è nessuna evoluzione di iscritta dentro, è troppa barocco, questo periodo era passato e mi rammarico dell'aspetto aerodinamico.

Me arrivava spesso di abbordare, con Bertoni, argomenti di discussione sull'arte contemporanea. Mi ricordo particolarmente di questa discussione sul classico ed il moderno. Bertoni si ribellò contro questa dualità e mi precisò il suo pensiero: “il classico si oppone al barocco ed il vecchio al moderno o al contemporaneo. Un'opera barocca può essere vecchia o moderna ed ovviamente il classico anche„. Aggiunse anche con un certo umore che non si può più nulla ritirare ad un'opera classica e più nulla non aggiungere allo stile barocco. Questo non è un giudizio di valore, ma soltanto una precisione “semantica”. Non abbiamo mai avuto conflitti uno con l'altro. Al contrario ci parlavamo regolarmente durante il nostro tempo libero ed esisteva un tipo di rispetto reciproco. Diceva spesso che avevo altre concezioni che riguardano le carrozzerie, altre preferenze anche per l'arte e la cultura ma ciò non lo impedivano ed io neppure di parlarci. Di fatto lavoravo parallelamente a lui ed avevo un ampio spazio per esprimere le mie idee. Era un'epoca gloriosa. Libero, la ricerca delle forme molto libere. Era molto riassicurante lavorare con un maestro come lui, molto riassicurante perché aveva tale controllo, tale intelligenza, tale sensibilità di ciò che occorreva fare. Era un cambiamento perché era qualcuno come era… Considero Bertoni come il mio maestro ed il mio insegnante ed è un grande privilegio.

Un giorno siamo partiti insieme per andare al salone dell’automobile a Francoforte. Bertoni mi ha detto: “Andate se lo volete io non vado„. La Direzione ha voluto che vengo al salone ma non andrò. Non è la pena di andare a vedere ciò che non occorre fare. È partito allo zoo ed è ritornato con schizzi di scimmie in movimento. Io sono restato poco tempo al salone poiché ci si era dati appuntamento e sono andato allo zoo con lui. Ho soltanto fatto atto di presenza, storia di andare salutare la gente di Citroën. Bertoni amava schizzare gli animali. Distribuiva di tanto in tanto i suoi disegni all'Ufficio studi. Bertoni era un artista che lavorava in solitario. Aveva incontestabilmente grandi talenti tecnici ma comunicava appena a questo proposito: numero di tecnici non gli parlava ed i suoi collaboratori diretti Latté e Dargent temevano il contatto con lui poiché si comportava in modo brutale, grezzo e offensivo. Era vivo, collerico molto quadrato, duro senza sfumature e molto espressivo. Splendendo anche. Latté e Dargent hanno seriamente sofferto sotto la sua direzione. Capisco molto bene ma in sotterraneo era un uomo con un cuore d'oro. Era un vero artista, un genio. Come l’ho visto faceva pensare ad un Quasimodo ma aveva tuttavia un incanto ed un'irradiazione enormi che fece attaccarsi su su di lui una delle più belle ballerine dell'opera di Parigi.

Bertoni cercava un nome per un'automobile un anno dopo la mia entrata da lui. Su una lista che aveva fatto gli proposi, la Dauphine. Bertoni mi risponde “Ah è normale trovare questo nome, la Dauphine per un delfino!„ La denominazione di delfina è stata impossibile utilizzarla poiché era depositata da Renault. Ma, da questo momento, ho capito che mi accettava, che ero messo in avanti nei suoi lavori. In seguito mangiavamo a volte insieme a mezzogiorno e lavoravamo insieme al seminario tutte le sere. Mangiavamo in un ristorante situato vicino al nostro lavoro. Adorava la purea alle sardine con un filo d'aceto. Schiacciava la sardina nella purea con l'aceto. Quindi trovò ciò delizioso, non è stato lui ad iniziarmi a questa specie di pasticcio, io l’adorava già prima. Adoravamo tutti e due le sardine, e ci siamo scoperto gli stessi gusti culinari, ciò ci ha certamente ravvicinati. Scambiavamo spesso libri, ma in fondo non parlavamo spesso del nostro lavoro e delle automobili. In realtà, era molto coltivato, una personalità artistica. Credo che si tratti di un uomo che non ha rancore e quello è molto raro, un personaggio molto interessante! Ho effettuato un disegno per un camino a fuoco aperto per la sua casa ad Antony!

Il giorno del decesso di Bertoni il 7 febbraio 1964 me lo ricordo come se fossi ieri, siamo stati tutti convocati da Cadiou e Bercot. Stavamo in piedi nel’l ufficio di Bertoni. La tristezza era grande. Quando è morto, l’ho considerata un'ingiustizia profonda perché era probabilmente uno dei più grandi creatori al mondo. Cadiou e Bercot mi chiesero direttamente di assumermi le questioni trattate dalla divisione dello stile. Cadiou mi disse letteralmente: “Opron dovete approfondire il lavoro di Bertoni„. Non mi ha detto letteralmente: Opron dovete proseguire l'opera di Bertoni! Alcuni mesi più tardi fui nominato al posto di responsabile di stile. E divenire il suo successore non era un carico, era una prova, un compito difficile! Inoltre ero l'ultimo collaboratore nominato e più giovane di tutti!)

(Fonti: Robert Opron - la macchina e l'arte - Sagitta Productions, Rotterdam 2002)


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Offline juillet61

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #7 il: Febbraio 22, 2012, 06:19:38 pm »
Merci SPLIFF pour là traduction. [;)]
 [:hello]
JACQUES
2cv AZA 1963.
C4 Cactus. 2014.
CX PRESTIGE 25 TURBO 2  1988.(vendu).
DS 23 Pallas 1975.(vendu).
Traction Avant 7C 1937.(vendu)
"Mieux vaut vivre ses rêves que rêver sa vie"
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Offline mich23

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #8 il: Febbraio 22, 2012, 06:27:04 pm »
Grazie a tutti e due [:clap] [:hello]

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Offline Andy LHM

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #9 il: Febbraio 22, 2012, 06:56:35 pm »
ammazza che lavorone che hai fatto!!!! [(occhioni)]

grassssssssie SPLIFF   [:kiss]
......il forum siamo noi e ognuno di noi, se ne ha voglia, può fare qualcosa per renderlo migliore.

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Offline giobri

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #10 il: Febbraio 22, 2012, 09:05:34 pm »
Grazie Spliff per l'aiuto e grazie ovviamente a Jacques  [:inch] [:inch] per il bel brano.

Trovo che la sua DS costituisce una creazione sublime



In questa frase Opron riassume tutta la storia della DS; creatore di grande valore che ha saputo "rinnovare" il progetto originale mantenendo comunque invariato il fascino della creatura primigenia, fra l'altro mantenendo il disegno della parte posteriore che fu forse lo sforzo stilistico più impegnativo ed ambizioso.
Questo uno dei primi tentativi poi accantonati e presumibilmente riesumati per la CX, altra sua creazione oltre alla SM, Dyane e GS.

« Ultima modifica: Febbraio 22, 2012, 09:07:23 pm da giobri »
Giovanni                                           

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Offline MAMBO

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Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #11 il: Febbraio 23, 2012, 01:07:02 pm »
Ho impiegato una mattinata a leggere tutto, tra un cliente e l'altro, ma molto interessante..... [:inch] [:inch] [:inch]
STEFANO

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Rino_Dèesse

Re: ENTRETIEN : Robert Opron parle de ses relations avec Flaminio Bertoni.
« Risposta #12 il: Febbraio 23, 2012, 03:24:23 pm »
Molto bella questa testimonianza, grazie per questo spacco di storia.


Complimenti a Juillet61 e a SPLIFF per la traduzione  [:clap] [:clap] [:clap]