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«Thelma, Louise et Chantal», trois femmes dans une DS
Jane Birkin, Caroline Cellier et Catherine Jacob sont embarquéesdans un road-movie féminin, premier filmde Benoît Pétré.
Clap de fin pour Jane Birkin, Caroline Cellier et Catherine Jacob, qui viennent d'achever le tournage de Thelma, Louise et Chantal, sous la direction de Benoît Pétré. Si le titre évoque la comédie ravageuse de Ridley Scott, il ne s'agit pas d'un «remake» à la française, «c'est juste un clin d'œil, parce que mon film est un road-movie féminin», explique le réalisateur. Ancien acteur des Quiches de Canal +, il a tourné des clips musicaux, des pubs et quelques courts-métrages, avant de signer ce premier long-métrage inspiré par sa mère : «Je voulais un sujet pas trop loin de moi, une comédie qui soit dans la vie ordinaire, et comme je trouvais amusantes les relations de ma mère avec ses copines, je suis parti de là : des femmes de la génération de 68, seules ou divorcées, embarquées dans une virée en voiture.»
À bord d'une vieille DS, ce trio disparate se rend à La Rochelle pour assister au mariage d'un «ex» commun : Thierry Lhermitte. «On y va pour l'embêter, c'est ça qui m'enchante », dit Jane qui joue « une institutrice plutôt terne, mais heureusement assez faux jeton », et qui a accepté de porter d'affreuses nippes « dont j'aurais toujours voulu ignorer l'existence !»
Mélange explosif et charmant
Catherine Jacob est la plus paumée, «quelqu'un qui n'est pas aimé, pas regardé, que personne ne respecte», dit-elle. Alors que Caroline Cellier, qui vient de faire un héritage, se la pète un peu. Des trois, c'est la plus chic et la plus vacharde : «Ce que j'aime, dit-elle, dans ces trois femmes chamailleuses, c'est leur part d'enfance. Elles sont restées des jeunes filles assez barges. Ensemble, elles font un mélange explosif et charmant. Les dialogues sont pleins de poésie, de drôlerie, de nostalgie aussi, mais jamais négative. On sent qu'on va mieux respirer, après ce voyage.» À Garches, où elles sont réunies pour la dernière scène du film, à leur retour chez elles, les trois actrices sont d'accord sur un point : elles apprécient qu'un jeune metteur en scène leur ait offert de beaux rôles de femmes. « Sortant d'un tournage avec Jacques Rivette, j'espérais un truc rigolo et vulgaire, mais Benoît Pétré filme avec une grande élégance, et je trouve touchant qu'un garçon aussi jeune soit séduit par notre génération », conclut Jane Birkin.
Bande-annonce
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