Ciao.
Sale week-end pour Christian Streiff et Rick Wagoner, respectivement débarqués de la direction de Peugeot-Citröen et General Motors. Streiff paye ses erreurs de management, Wagoner n’a pas su redresser la situation très compliquée de GM. Quel avenir pour les deux constructeurs ? Explications.
Barack Obama himself a exigé la démission de Rick Wagoner, à la tête de General Motors depuis 2000, et doit dévoiler aujourd’hui son plan de sauvetage pour le groupe. Le président américain a en plus tapé du poing sur la table en dénonçant les efforts insuffisants de GM et Chrysler pour se remettre à flot. Contesté depuis près de 3 ans, Rick Wagoner laisse General Motors dans une situation très délicate, au plan intérieur comme extérieur. Sur le marché us Toyota s’est emparé de la première place tandis que les ventes ne suivent pas en Europe ; avec ses gros véhicules gourmands en carburant, GM s’est peu à peu éloigné des envies de ses clients et peine à rattraper le retard accumulé. Sous perfusion depuis plusieurs mois le constructeur ne doit sa survie qu’à l’argent injecté par le Trésor américain. Barack Obama reprend la situation en main, Rick Wagoner prend la porte.
Côté français, Peugeot-Citröen connaît également des turbulences en haut lieu. Christian Streiff a été invité à quitter immédiatement la tête du groupe après deux petites années seulement. Si PSA est en moins mauvaise posture que GM, Streiff paye une gestion très contestée et une communication pavée d’erreurs ces derniers mois. Il a ainsi beaucoup tardé à se conformer aux exigences de l’état pour obtenir les aides, au contraire de Renault. Autoritaire, en froid avec les syndicats comme avec la famille Peugeot, Christian Streiff laisse la place à Philippe Varin, qui s’installera dans le fauteuil de PDG dès le 1er juin prochain après une période d’observation.
Quelles seront les retombées de ces évictions ? Une fois surmontés les problèmes internes Peugeot devrait pouvoir se concentrer totalement à sa lutte contre la crise, tandis que General Motors est sur le fil du rasoir, entièrement dépendant de la générosité du Trésor américain. Un dépôt de bilan n’est pas à exclure, ce qui permettrait au groupe de repartir sur des bases a priori plus saines. A suivre !